Steve Guerdat s'offre (enfin) le Derby de La Baule Demeures de Campagne

Steve Guerdat s’offre (enfin) le Derby de La Baule – Demeures de Campagne

En selle sur cheval français Easy Star de Talma, Suisse Steve Guerdat, n°6 mondial, a remporté l’historique et prestigieux Derby de La Baule – Demeures de Campagne devant le Français Nicolas Layec. Dans le Prix Saur, Shane Sweetnam a de nouveau fait retentir l’hymne irlandais.

« Enfin ! » Le premier mot du Suisse Steve Guerdat après avoir remporté le Derby de La Baule – Demeures de Campagne, en selle sur son étalon Selle Français Easy Star de Talma. Deuxième l’an dernier, très souvent placé, le champion olympique 2012, triple vainqueur de la Coupe du monde, sacré dans les plus prestigieux concours au monde et actuel n°5 mondial a toujours clamé son amour pour ce Derby baulois, inscrit dans le patrimoine des sports équestres. « Bizarrement, avant l’épreuve, j’avais l’impression que tout s’alignait et que c’était mon année, confie-t-il. Tout allait dans mon sens. J’étais le dernier à partir et j’avais donc toutes les infos. Je savais que si j’étais sans faute je gagnais. J’ai donc décidé d’assurer un bon tempo jusque les deux tiers du parcours puis, si j’étais toujours sans faute, d’assurer un peu plus à la fin. Mon cheval adore cette épreuve, et moi aussi. J’ai déjà mieux monté le Derby que cette année, mais c’est comme si c’était déjà écrit. C’est pour des moments comme ça qu’on fait du sport avec une ambiance comme celle de ce concours. » De quoi le mettre en confiance avant le Rolex Grand Prix Ville de La Baule de dimanche. « Un Grand Prix est toujours différent d’un Derby, tempère-t-il. Mais Dynamix de Belhème est en pleine forme. Nous étions proches de la victoire la semaine dernière à Saint-Gall avec un double sans-faute dans la Coupe des Nations, alors je crois qu’on a vraiment une carte à jouer. »

Plus rapide des quatre points et excellent deuxième de cette épreuve où le chef de piste Grégory Bodo a apporté quelques judicieuses modifications au tracé, Nicolas Layec affichait lui aussi un large sourire, intimidé de se retrouver à côté du grand champion suisse. « Je ne m’attendais pas à être en tête alors qu’il ne restait que Steve, commente le Français de 30 ans, 217e mondial et auteur de la plus belle performance de sa carrière. Mon cheval n’a que 9 ans et n’a jamais couru ce genre d’épreuve. Dans tous les cas, j’étais déjà heureux. Terminer deuxième derrière Steve que je regarde toujours avec beaucoup d’admiration, c’est comme une victoire pour moi. Je vais garder la photo du podium ! » La Britannique Jessica Mendoza, sur Disa DM 42 complète le podium.

En fin d’après-midi, dans le Prix Saur, deuxième épreuve individuelle la plus dotée du concours et surtout qualificative pour le Rolex Grand Prix Ville de La Baule, l’Irlandais Shane Sweetnam, en selle sur Gilona AO, a confirmé la grande forme de la cavalerie irlandaise, déjà victorieuse de la Coupe des Nations Barrière, vendredi. Au terme d’un barrage à 18, il devance le Belge Abdel Saïd sur Calvaro et la Suissesse Nadja Peter Steiner sur Nice van’t Zorgvliet. « Je suis très heureux de remporter cette grosse épreuve car le niveau est toujours très relevé avec l’enjeu de la qualification pour le Grand Prix, confie le numéro 21 mondial, vainqueur l’an dernier du Derby. Bravo au chef de piste pour ce barrage très spectaculaire. »

Dans le Prix Grand Prix (1,45 m, Accumulator), la Britannique Millie Allen, 27 ans, de multiples fois médaillée dans les championnats européens jeunes, en piste avec Quick Diamant HR, a largement dominé tous ses adversaires. L’Italien Fabio Brotto (Go Bolensky delle Roane) termine à près de quatre secondes et le Colombien Rene Lopez (Casa Lady Love PS Old), à près de cinq.

Dans les épreuves du CSI 1*, Camille Condé Ferreira déjà la plus performante vendredi soir dans le Prix Datanaute, a récidivé samedi, dans le Derby Laiterie de Montaigu avec Hydra Mouche. « Cette épreuve me tenait à cœur car c’est celle de mon partenaire, explique la cavalière de 26 ans, ancienne championne d’Europe Juniors. En plus, l’équipe fait deuxième (François Tanguy) et troisième (Yoann Di Martino) ! Deuxième jeudi, première vendredi et aujourd’hui, c’est un super concours pour moi. Cela récompense tout le super boulot de l’équipe. Mais il en manque encore une demain avec le Grand Prix Range Rover ! »

Dans le Prix La Baule Événements – Palais des Congrès Atlantia, Mélanie Cisneros, déjà à l’honneur la veille avec Gemme de Rouillac, a cette fois dû partager la plus haute marche du podium avec Caroline Egron, sur Enfield du Bary.

 

Le Rolex Grand Prix Ville de La Baule, bouquet final du concours

 

Ce dimanche, après deux épreuves du CSI1* dont le Grand Prix Range Rover, temps fort du week-end pour les couples engagés à ce niveau, le Rolex Grand Prix Ville de La Baule conclura de la plus belle manière les quatre jours de concours. Qualifiés grâce à leurs performances dans la Coupe des nations Barrière, le Prix Saur et le Prix FFE-Generali, les 50 meilleurs cavaliers de la semaine tenteront de succéder à l’actuel numéro 1 mondial, l’Américain Kent Farrington, vainqueur l’an dernier avec sa jument grise Greya et bien décidé à conserver sa couronne. Mais avec huit des dix meilleurs mondiaux présents à La Baule, des Français désireux de succéder à Nicolas Delmotte, dernier Bleu vainqueur (en 2021), et pléthore de champions olympiques et du monde, la compétition s’annonce particulièrement indécise et forcément de très très haut niveau.

 

Programme de dimanche

8h15 : Prix Emma Pâtisserie, CSI 1*

11h05 : Grand Prix Range Rover, CSI 1*

14h00 : Rolex Grand Prix Ville de La Baule, CSI 5*

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